Dans le cadre du projet Histoire&Mémoire, la classe de 3D s’est rendue le mardi 22 mars au Musée National de la Résistance de Champigny sur Marne, où les élèves ont pu bénéficier d’une visite guidée et d’un atelier sur la Presse clandestine durant l’Occupation en France de 1940 à 1945.
Pour lutter contre la propagande officielle des forces d’occupation allemandes au nord, et du régime de Vichy au sud, les premiers Résistants utilisent des moyens rudimentaires : lacérations d’affiches, inscriptions de graffitis à la craie représentant des symboles de la résistance, confection de petits papillons pouvant être collés discrètement, rédaction de tracts…
Un lance tracts artisanal fait son apparition à Toulouse le 5 novembre 1940 lors de la visite du Maréchal Pétain dans la ville… et permet aux Résistants, grâce à un système de contre-poids (la boîte de conserve se vide d’eau goutte par goutte et actionne la tapette une fois vide), d’être déjà loin lorsque les tracts s’envolent.
Le principal enjeu de la Presse clandestine sera de parvenir à multiplier les exemplaires de chaque tract, journal ou affiche, afin de toucher une part de la population française la plus large possible, de diffuser les idées de la Résistance et d’appeler à la rejoindre. L’utilisation du papier carbone dans une machine à écrire permettait de multiplier les exemplaires par 3. L’utilisation de la « ronéo », de petite dimension, permet un système d’impression mobile qui peut être utilisée par des particuliers dans les lieux les plus divers (une cave, un grenier, une cabane en plein cœur des bois, etc.). Facilement démontable pièce par pièce, elle passe plus facilement sous les radars des contrôles (la possession des machines à écrire, ronéos et imprimeries étant soumises à déclaration) et elle permettait de tirer de 800 à 1000 feuilles en une heure.
Parallèlement à la Presse clandestine, se jouait une véritable « guerre des ondes » entre les émissions de « Radio Londres » diffusées par la BBC, et celles de « Radio Paris » et « Radio Vichy »entre les mains des pouvoirs nazis et collaborationnistes.
Être en possession d’un écrit résistant (tract, journal, affiche, papillon, …), ou laisser le poste de TSF régél sur la fréquence de Radio Londres, c’était risquer d’être arrêté et fusillé pour fait de résistance.
La visite guidée du musée est venue compléter, à travers l’étude de la célèbre « Affiche rouge », le travail effectué en histoire avec Mme Carrizo sur la propagande nazie et le démantèlement du groupe de résistance Manouchian, l’étude de la guerre des ondes et des actualités filmées de l’époque avec Mme Brière, l’étude des poèmes de résistants en français avec Mme Veigas, et celle du groupe de résistance allemand « La rose blanche » avec Mme Good. Les élèves de 3D ont également pu étudier aux Archives de l’Oise des tracts résistants authentiques retrouvés dans les champs des communes aux alentours du collège entre 1940 et 1944, et des témoignages de graffitis résistants dans la commune de Trie-Château.
Lors de la deuxième partie de cette journée du 22 mars, les élèves de 3D ont ensuite bénéficié d’une visite guidée d’un lieu de Mémoire : le Mont-Valérien, où étaient fusillés les résistants en région parisienne.
Nous tenons à remercier le Département pour son soutien financier et humain dans le cadre du dispositif Histoire&Mémoire, et tout particulièrement Mme Akpinar pour son accompagnement.