Sortie médiévale des 5A à Beauvais

Première et unique sortie de l’année sur une journée complète : les 5A ont travaillé sur le Moyen Âge lundi 7 juin à Beauvais avec Mme Leloup et Mme Brière !

Le matin nous avons été accueillis par une guide officielle de la ville sur le parvis de la cathédrale. Direction l’Hôtel de ville tout d’abord, derrière lequel se trouve l’Eglise Saint-Etienne, probablement la plus ancienne de la ville. C’est là que le maire était élu chaque année et devait prêter serment. On repère sur la façade des traces à la fois d’art roman et gothique.

Autour de la place de ‘Hôtel de ville il faut imaginer que s’y trouvaient, avant les bombardements de 1940, des maisons médiévales à colombages, comme l’on en trouve encore à Rouen.

Avant de rentrer dans la cathédrale Saint-Pierre, nous nous installons à l’intérieur des fondations de l’ancien beffroi. Construit pour s’aligner sur les autres villes médiévales, celui-ci n’avait cependant aucune utilité, puisque la cathédrale était beaucoup plus haute que lui : pour surveiller les environs d’éventuelles attaques, c’est donc sur la cathédrale que l’on grimpait. De fait, son choeur est le plus haut au monde : 48,5 mètres !!! Ce qui n’est pas sans poser quelques soucis : elle a été victime de deux écroulements au XIIIe et XVIe siècles, et n’a surtout jamais été terminée, l’ensemble étant beaucoup trop instable.

Cathédrale Saint-Pierre de Beauvais. Photo de Gennadii Saus Segura , CC BY-SA 4.0

Beauvais avait la particularité d’avoir un Evêque qui était également Comte. Au XIIIe siècle, il décide de faire construire l’édifice, en partie sur l’ancienne église cathédrale (dont une partie reste visible) victime d’un incendie, tout à côté de son Palais épiscopal. Un pont le reliait d’ailleurs à la cathédrale. Il abrite aujourd’hui le MUDO.

Direction le Palais épiscopal, protégé par deux grandes tours de protection, dans lesquelles se trouvaient même une prison.
A l’intérieur de la cour du MUDO, le palais épiscopal, reconstruit au XVIe siècle dans l’esprit de la Renaissance, tout en gardant un style gothique.
En regardant la cathédrale sur le plan exposé dans la cour du MUDO, nous visualisons mieux à quel point la cathédrale n’a été achevée qu’à moitié !

Nous terminons la visite guidée par l’intérieur de la cathédrale, où fraicheur et calme nous attendent. La hauteur est impressionnante. Nous sommes fascinés par les couleurs et motifs des vitraux, offerts par de riches donateurs, comme gage de leur piété.

Nous reproduisons l’architecture de la cathédrale : ses piliers et les renforts pour soutenir leur hauteur.
Nous avons même la chance que l’association de préservation de la cathédrale soit présente ce jour-là et nous prête une lunette qui permet d’observer les détails des vitraux.

Après un pique-nique dans le parc de l’ancien Palais épiscopal, nous nous rendons l’après-midi aux Archives de l’Oise, où nous attend Mme Levasseur. Nous découvrons les missions des Archives et ses 4C (Collecter, Conserver, Classer, Communiquer), et admirons deux documents parmi les plus anciens possédés à Beauvais : des manuscrits du Moyen-Âge.

Manuscrit du Moyen Âge portant un sceau en cire, attaché au parchemin. Pas de ponctuation au MoyenÂge, ni d’accents lorsque l’on écrivait !
Acte notarial manuscrit. La partie droite et gauche sont identiques. Les lettres du milieu sont coupées en deux : chaque partie conservait sa moitié. En cas de désaccord plus tard, il était ainsi possible de rassembler les deux moitiés pour prouver qu’un accord avait bien été conclu.

Enfin, c’est à nous de nous exercer à calligraphier les lettres gothiques en jouant les moines copistes de l’époque !

Gabriel et Elias s’exercent à tracer les lettres après avoir plongé leur calame dans le brou de noix (l’encre médiévale, légèrement marron, extraite de l’écorce de la noix).
Après un entraînement studieux, nous sommes prêts à écrire notre prénom avec une calligraphie presque parfaite !

Un grand merci au Département qui a entièrement financé ce Culture+, et au service éducatif des Archives de l’Oise qui n’a jamais baissé les bras pour faire face aux multiples reports de date du fait du contexte sanitaire.